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dimanche 5 octobre

Recyclage des panneaux solaires : que deviennent-ils après 25 ans ?

Après un quart de siècle, vos panneaux solaires n’ont pas dit leur dernier mot. Bien plus que de simples objets usés, ce sont des réservoirs de matériaux précieux — verre, aluminium, silicium — prêts à renaître. Alors que la France structure une filière de recyclage performante, découvrez comment ce que l’on croit parfois « déchet » redevient ressource. Vous apprendrez ici les filières existantes, les technologies de valorisation et surtout comment votre installation d’aujourd’hui s’inscrit dans une boucle vertueuse pour demain.

Publié par Paul de Preville

Le cycle de vie d’un panneau solaire

Un panneau solaire n’est pas seulement une surface de verre exposée au soleil : c’est un assemblage complexe de matériaux soigneusement sélectionnés pour durer dans le temps. Lors de sa fabrication, on y retrouve principalement du verre trempé qui représente environ 70 % de sa masse, de l’aluminium pour l’encadrement, des plastiques techniques qui assurent la cohésion des couches et surtout des cellules de silicium, véritable cœur de la conversion photovoltaïque. Dans certains modèles, on intègre également des métaux rares comme l’argent, l’indium ou le cuivre qui optimisent la conductivité électrique. Ces composants, en dépit de leur coût énergétique initial, sont pensés pour traverser plusieurs décennies d’usage sans faiblir.

Une fois installé sur votre toiture ou dans un champ solaire, le panneau entre dans sa phase la plus longue : l’exploitation. Cette étape correspond à près de 25 à 30 années de production d’électricité. Contrairement à une idée reçue, un panneau ne s’arrête pas subitement de fonctionner à l’issue de cette période. Son rendement diminue progressivement, en moyenne de 0,5 % par an. Cela signifie qu’après 25 ans, un module photovoltaïque fonctionne encore avec environ 80 à 85 % de son efficacité initiale. Pour un particulier, cela reste suffisant pour couvrir une part significative de sa consommation. Pour une entreprise, c’est encore un atout économique, surtout si les installations sont correctement entretenues.

Cette durabilité explique pourquoi le solaire est considéré comme l’une des technologies d’énergie renouvelable les plus fiables. Mais elle pose aussi une question : que faire des panneaux lorsque leur performance n’est plus jugée optimale ? La fin de vie ne doit pas être perçue comme une fatalité, mais comme une transition vers une nouvelle valeur. En réalité, un panneau usé n’est pas un déchet classique : il contient toujours des matières premières de haute qualité qui peuvent être récupérées et réutilisées. C’est là que commence son second cycle de vie, celui du recyclage et, de plus en plus, du réemploi.

Remarque

Même après 25 ans, un panneau solaire conserve une grande partie de sa valeur intrinsèque. Les matériaux qui le composent – verre, aluminium, silicium, métaux rares – sont tous réutilisables et deviennent un gisement précieux pour l’industrie.

Le cycle de vie d’un panneau solaire illustre parfaitement l’économie circulaire : une phase de production énergivore, compensée par des décennies d’électricité renouvelable, puis une seconde vie offerte grâce aux filières de recyclage et aux innovations technologiques. En choisissant le solaire aujourd’hui, vous ne faites donc pas qu’un geste pour réduire votre facture : vous participez aussi à une chaîne vertueuse où chaque étape – de la conception à la fin de vie – est pensée pour durer et se régénérer.

Que deviennent les panneaux en France après 25 ans ?

Lorsque vos panneaux solaires atteignent 25 ou 30 ans d’usage, ils ne sont pas abandonnés à leur sort. En France, une filière de collecte et de traitement dédiée existe depuis plus de dix ans, et elle s’est considérablement structurée ces dernières années. Contrairement à d’autres équipements électroniques, vous n’avez pas à vous soucier de frais supplémentaires : la prise en charge est gratuite pour les particuliers comme pour les entreprises.

La collecte est organisée par Soren, l’éco-organisme agréé par l’État, anciennement connu sous le nom de PV Cycle. Sa mission est claire : garantir que chaque panneau photovoltaïque en fin de vie soit récupéré et orienté vers un centre de traitement adapté. Aujourd’hui, plus de 200 points d’apport volontaire sont répartis sur le territoire, souvent en partenariat avec des déchetteries ou des distributeurs spécialisés. Pour les installateurs et grands sites photovoltaïques, des enlèvements peuvent même être organisés directement sur place.

Les chiffres témoignent d’une dynamique en forte accélération. En 2024, 9 477 tonnes de panneaux ont été collectées en France, soit une hausse spectaculaire de 82 % par rapport à 2023 {début citation} (Source : Soren, https://soren.eco) {fin citation}. Cette croissance reflète l’arrivée progressive en fin de vie des premières générations de panneaux installés dans les années 1990 et 2000. Elle montre aussi que la sensibilisation des particuliers et des professionnels au recyclage photovoltaïque progresse rapidement.

Une fois collectés, les panneaux sont confiés à des partenaires industriels spécialisés. Veolia, par exemple, exploite une usine de traitement à Rousset, près d’Aix-en-Provence, première du genre en Europe. Dans cette unité, les panneaux sont séparés en différentes fractions (verre, aluminium, plastiques, cellules), avec des taux de récupération qui dépassent aujourd’hui les 90 % en masse. D’autres acteurs comme Envie 2E Aquitaine s’occupent de la logistique et du tri, tandis que ROSI Solar, une start-up grenobloise, développe des technologies avancées permettant de récupérer le silicium et l’argent avec une pureté suffisante pour réintégrer ces matériaux dans de nouveaux panneaux solaires.

Remarque

La France est l’un des pays européens les mieux organisés en matière de collecte et de recyclage des panneaux photovoltaïques. L’existence d’un éco-organisme agréé comme Soren garantit non seulement la gratuité du service, mais aussi la traçabilité et la valorisation optimale des matières récupérées.

Ainsi, loin de finir en décharge, les panneaux solaires en fin de vie suivent un parcours précis, structuré et transparent. Ce système rassure les particuliers comme les professionnels : investir dans le photovoltaïque, ce n’est pas générer un futur problème de déchets, mais au contraire contribuer à une boucle vertueuse où chaque ressource conserve de la valeur.

Comment se recycle un panneau solaire ?

Le recyclage d’un panneau solaire n’est pas une opération improvisée : c’est un processus industriel précis qui combine mécanique, chimie et innovation. L’objectif est simple : récupérer un maximum de matières premières réutilisables tout en limitant l’impact environnemental du traitement.

Tout commence par une phase de démontage et de délamination. Le cadre en aluminium, qui constitue environ 10 % du poids total, est retiré puis envoyé directement dans une filière de recyclage classique. L’aluminium a l’avantage d’être recyclable à l’infini sans perte de qualité, ce qui en fait une ressource stratégique pour de nouveaux usages industriels. Ensuite, les câbles, connecteurs et boîtiers de jonction sont séparés.

Vient ensuite la séparation des couches qui composent le module. Le verre, qui représente près de 70 % du poids, est récupéré en grande quantité. Une partie est réutilisée dans l’industrie verrière, notamment pour fabriquer des bouteilles, de la laine de verre ou du nouveau verre technique. Les plastiques (EVA, backsheets) sont quant à eux plus complexes à valoriser, mais des progrès sont en cours pour développer des filières adaptées.

La partie la plus délicate concerne les cellules photovoltaïques elles-mêmes. Ces fines plaques de silicium contiennent des métaux précieux comme l’argent ou le cuivre, indispensables à la conduction électrique. Grâce à des procédés thermiques ou chimiques, ces métaux peuvent être extraits avec une grande pureté. Le silicium, quant à lui, est réutilisable après un traitement de purification : il peut ainsi servir à fabriquer de nouvelles cellules solaires ou être valorisé dans d’autres industries électroniques.

Aujourd’hui, plus de 90 % de la masse d’un panneau photovoltaïque est valorisée

ADEME

Cette performance fait du solaire l’un des rares équipements électroniques dont la valorisation atteint un tel niveau. En comparaison, d’autres déchets électriques ou électroniques affichent des taux nettement inférieurs, ce qui place le photovoltaïque dans une dynamique pionnière en matière d’économie circulaire.

En résumé, recycler un panneau solaire, c’est donner une seconde vie à ses composants. Chaque étape du processus contribue à réinjecter des matériaux de valeur dans l’économie, réduisant ainsi la dépendance aux matières premières vierges et renforçant la durabilité globale de la filière photovoltaïque.

Cadre réglementaire et obligations

Si le recyclage des panneaux solaires est aujourd’hui bien organisé en France, c’est parce qu’il repose sur un socle réglementaire solide. Contrairement à d’autres filières encore balbutiantes, le photovoltaïque est intégré depuis longtemps dans un cadre européen et français très strict.

Tout commence avec la directive européenne DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques), adoptée en 2012 et entrée en vigueur en 2014 pour les panneaux photovoltaïques. Cette directive impose aux producteurs – fabricants, importateurs ou distributeurs – la responsabilité de financer la collecte et le traitement des équipements qu’ils mettent sur le marché. C’est ce qu’on appelle la Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Autrement dit, lorsqu’un panneau arrive en fin de vie, ce n’est pas au particulier de payer son recyclage, mais au producteur d’anticiper et de couvrir ce coût.

En France, cette mission est confiée à l’éco-organisme Soren, agréé par l’État. Chaque fabricant ou importateur de panneaux photovoltaïques est obligé d’y adhérer et de verser une éco-participation. Ce système garantit la gratuité de la collecte pour les particuliers comme pour les professionnels. Lorsqu’un particulier change ses panneaux après 25 ans d’usage, il peut ainsi les déposer gratuitement dans un point de collecte partenaire ou organiser un enlèvement via un installateur.

Remarque

En 2024, la France comptait plus de 200 points d’apport volontaire agréés pour la collecte des panneaux photovoltaïques

Au-delà de l’obligation financière, la réglementation impose également des objectifs de performance. Les filières doivent atteindre des taux de valorisation élevés, ce qui pousse les industriels à innover pour récupérer davantage de matériaux précieux comme le silicium ou l’argent. Ce cadre a permis l’émergence de technologies françaises de pointe, comme celles développées par ROSI Solar, qui redonnent une valeur stratégique aux déchets photovoltaïques.

En définitive, la réglementation n’est pas qu’une contrainte : elle protège les consommateurs, garantit une prise en charge transparente et stimule l’innovation dans la filière. Grâce à ce cadre, un propriétaire de panneaux peut investir dans le photovoltaïque en toute sérénité, avec l’assurance que ses équipements auront une seconde vie après 25 ou 30 ans d’utilisation.

Conclusion

Après 25 ans, vos panneaux solaires ne deviennent pas un fardeau. Bien au contraire : ils entrent dans une nouvelle phase de leur cycle de vie, celle du recyclage et de la revalorisation. Grâce à une filière française structurée et gratuite, vos équipements ne finissent pas en décharge, mais alimentent une économie circulaire où le verre, l’aluminium, le silicium et même les métaux rares trouvent une seconde vie.

Ce système, unique en Europe, repose sur une réglementation exigeante et sur l’engagement d’acteurs industriels innovants comme Veolia, Envie 2E ou ROSI Solar. Les résultats sont concrets : plus de 90 % de la masse d’un panneau est déjà valorisée, et les avancées technologiques permettent d’envisager, demain, un recyclage encore plus complet et rentable.

En choisissant le photovoltaïque, vous faites donc un double pari gagnant : réduire dès aujourd’hui vos factures et votre empreinte carbone, tout en contribuant à une filière française d’excellence qui transforme vos anciens panneaux en ressources d’avenir.

Chez Ensol, nous croyons que le solaire est bien plus qu’une solution énergétique : c’est une vision de long terme où durabilité, performance et responsabilité s’entrecroisent. Si vous envisagez d’équiper votre maison ou votre entreprise, nous vous accompagnons à chaque étape, de l’installation à la valorisation de vos panneaux après plusieurs décennies d’usage.

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