dimanche 5 octobre
Vous vous demandez quelle puissance de panneaux solaires pour alimenter une pompe à chaleur sans vous tromper d’échelle ? Bonne question. La PAC multiplie l’énergie qu’elle consomme, le photovoltaïque la produit à domicile : ensemble, ils font baisser la facture et la dépendance au réseau. Encore faut-il dimensionner juste. Dans cet article, nous vous donnons une méthode claire pour estimer les kWc nécessaires, des exemples concrets selon régions et usages, les pièges à éviter, ainsi que des repères de coûts et d’aides. Objectif : vous aider à choisir une installation performante, durable et rentable
Publié par Paul de Preville
Associer une pompe à chaleur (PAC) et des panneaux photovoltaïques revient à coupler deux technologies performantes : l’une multiplie l’énergie consommée, l’autre la produit gratuitement. Résultat : un chauffage économique, durable et moins dépendant du réseau.
Une PAC restitue 3 à 5 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité (COP).
Si cette électricité vient de vos panneaux, vous réduisez immédiatement vos factures.
Vous produisez localement une partie de votre besoin sans subir les hausses de tarifs.
Une PAC consomme en moyenne 3 000 à 5 000 kWh/an.
Couplée à une installation solaire bien dimensionnée, cette dépense devient un investissement amortissable.
Remarque
L’autonomie totale en hiver est illusoire : la production solaire chute quand la PAC consomme le plus. Le but est de réduire fortement la dépendance au réseau, pas de la supprimer.
Une PAC + panneaux réduit drastiquement les émissions de CO₂.
Contrairement au fioul ou au gaz, ce couple peut atteindre un bilan carbone quasi nul.
Un logement plus sobre est aussi plus attractif à la revente.
Avant de savoir quelle puissance de panneaux solaires installer, il faut mesurer la consommation de la PAC. Celle-ci varie selon la technologie, le logement et le climat.
PAC air/eau : 3 000 à 5 000 kWh/an.
PAC géothermique : 3 000 à 3 500 kWh/an.
Exemples concrets :
Maison de 100 m² isolée → ~3 000 kWh/an.
Même surface en zone froide → 4 500–5 000 kWh/an.
Grande maison mal isolée → 6 000 kWh/an ou plus.
Remarque
La consommation n’est pas linéaire : elle explose en hiver, alors que la production solaire diminue. Un paramètre clé pour dimensionner vos panneaux.
Le COP mesure le rendement instantané : un COP de 4 = 4 kWh de chaleur restitués pour 1 kWh consommé.
Le SCOP reflète la moyenne annuelle : entre 3,5 et 4 pour une PAC moderne.
Exemple : besoin de 12 000 kWh/an de chaleur :
SCOP 4 → 3 000 kWh/an d’électricité consommée.
SCOP 3 → 4 000 kWh/an.
Une pompe à chaleur récente affiche un SCOP de 3 à 4,5 : elle restitue 3 à 4,5 kWh de chaleur pour 1 kWh consommé
La puissance nécessaire dépend de votre consommation annuelle, du rendement solaire local et de l’orientation de la toiture.
1 kWc = 900 à 1 400 kWh/an en France.
Un panneau résidentiel = 400 Wc.
Méthode : consommation PAC ÷ productible régional (kWh/kWc/an) = puissance PV à installer.
Exemple
Consommation 3 000 kWh/an, productible 1 100 kWh/kWc → besoin de 2,7 kWc, soit 7 panneaux de 400 Wc.
Maison 100 m² isolée (3 000 kWh) → 3 kWc (8–9 panneaux).
Maison 150 m² en climat froid (4 500 kWh) → 4,5 kWc (11–12 panneaux).
Grande maison + ECS (6 000 kWh) → 6 kWc (15–16 panneaux).
Nord : 900–1 000 kWh/kWc/an.
Sud : 1 300–1 400 kWh/kWc/an.
Exemple pour une PAC 3 000 kWh/an :
Hauts-de-France → besoin 3,3 kWc (9 panneaux).
Provence → besoin 2,3 kWc (6 panneaux).
Orientation sud 30° = optimal ; est-ouest = +10 à 15 % de puissance à prévoir.
Pour que votre PAC et vos panneaux solaires fonctionnent efficacement, quelques règles simples s’imposent.
Faire réaliser une étude de faisabilité sur place.
Prendre en compte : surface du logement, isolation, climat, performance réelle de la PAC.
Un logement bien isolé = moins de kWh à couvrir, donc moins de panneaux.
Remarque
Avant d’investir dans le solaire, assurez-vous que votre maison ne gaspille pas déjà l’énergie. L’isolation peut réduire de plusieurs centaines de kWh la consommation annuelle d’une PAC.
Programmer la PAC pour tourner aux heures de soleil (ECS, ballon tampon, plancher chauffant).
Privilégier une PAC compatible SG Ready / PV Ready : elle s’adapte à la production solaire en temps réel.
Ajouter une batterie si vous voulez stocker pour le soir (utile mais pas obligatoire).
Trop peu de panneaux → dépendance persistante au réseau.
Trop de panneaux → surplus non valorisé si pas de revente.
Viser une couverture de 50 à 70 % des besoins annuels : c’est souvent le meilleur équilibre.
Coupler une pompe à chaleur et des panneaux solaires est une stratégie gagnante pour réduire vos dépenses, améliorer votre confort et anticiper les hausses de prix de l’énergie.
En moyenne, il faut 3 à 6 kWc (8 à 16 panneaux) pour couvrir une part importante de la consommation d’une PAC résidentielle. Pas d’autonomie totale en hiver, mais une baisse significative de la facture annuelle.
Avec Ensol, vous bénéficiez d’une prise en charge complète : étude personnalisée, démarches administratives, installation clé en main et raccordement.
Remarque
Chaque logement est unique : seule une étude sur place permet de savoir précisément quelle puissance de panneaux solaires pour alimenter une pompe à chaleur.
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